L’argument des Brigands

Acte I

Au cœur des montagnes italiennes, le chef de brigands Falsacappa a bien du mal à conserver son autorité. Il a beau procurer à ses hommes « des femmes et des liqueurs fortes », le faible profit de leurs expéditions exaspère même ses lieutenants, qui viennent exiger de lui une idée, un plan fructueux susceptible de refaire les finances de la troupe. Arrive la fille bien-aimée de Falsacappa, la belle et vaillante Fiorella (« Au chapeau je porte une aigrette… »). Elle vient faire part à son père des scrupules qui l’ont saisie depuis peu. Le père et la fille sont interrompus par le reste de la bande encadrant un jeune fermier : Fragoletto. Rançonné par les brigands la semaine précédente, celui-ci se présente devant Falsacappa pour demander la main de Fiorella. Pour obtenir l’assentiment du chef, il accepte de se faire bandit lui-même. Il doit cependant faire d’abord la preuve de ses qualités de voleur, et quitte le repaire accompagné des brigands. Restée seule avec Pietro, Fiorella empêche celui-ci de dévaliser un jeune homme égaré qui – elle l’ignore – se trouve être le prince de Mantoue. Pendant que Pietro part chercher des renforts, elle indique à ce jeune homme jugé « un peu bébête, mais gentil » le chemin à suivre pour s’enfuir avant le retour des brigands. Entre-temps, Fragoletto a intercepté un courrier de cabinet revenant d’Espagne et porteur d’une missive destinée au prince de Mantoue (« Falsacappa, voici ma prise… ») : outre un portrait de la princesse de Grenade, promise au prince, la valise contient une lettre rappelant à la cour de Mantoue sa dette de trois millions, que le prince devra remettre à la personne qui accompagnera la princesse. Falsacappa y voit une occasion en or. Il lui suffit de déguiser Fiorella en princesse, et de se faire passer pour l’ambassadeur en question : ainsi il mettra la main sur les trois millions sans coup férir. Après avoir remplacé le portrait de la princesse par celui de Fiorella, on relâche le courrier avec sa valise ; après quoi Fragoletto est solennellement admis dans la bande. Les rondes des carabiniers ne gênent pas longtemps les réjouissances des brigands : ceux-ci, avertis comme toujours par le bruit de leurs bottes, les voient venir de loin…

Acte II

À la frontière entre l’Italie et l’Espagne, l’aubergiste Pipo, secondé par sa femme et sa fille Pipa et Pipetta, attendent les voyageurs. Déguisés en mendiants (« Soyez pitoyables… »), les brigands prennent les aubergistes par surprise et les enferment à la cave avec tous leurs marmitons. Fiorella accepte de servir de doublure à la princesse, sous réserve que Fragoletto reçoive quinze pour cent des bénéfices et qu’elle puisse l’épouser au plus vite (« Duetto du notaire »). Les brigands se déguisent alors en marmitons, et accueillent l’ambassadeur de Mantoue : le baron de Campo-Tasso, escorté par le capitaine des carabiniers et ses hommes (« Nous avons, ce matin tous deux… »). L’ambassade subit le même sort que les aubergistes ; Falsacappa et ses trois lieutenants se déguisent en carabiniers, et Pietro en baron de Campo-Tasso. La princesse de Grenade fait son entrée sur ces entrefaites, avec sa suite : son page Adolphe de Valladolid, son précepteur, et le comte de Gloria-Cassis qui dirige l’ambassade (« Y a des gens qui se dis’nt espagnols… »). Les brigands les enferment sans façon dans les chambres préparées à leur intention. Alors que les brigands s’apprêtent à se déguiser en espagnols et à prendre la route de Mantoue, Pipo parvient à donner l’alerte aux grenadins. Les brigands mettent bas les masques, tenant en respect la princesse et sa suite. Les carabiniers, ivres du vin de la cave, se révèlent incapables d’arrêter Falsacappa et sa bande.

Acte III

À la cour de Mantoue, le prince fait ses adieux à ses maîtresses en vue de son mariage à venir (« L’aurore paraît… »). Il appelle son caissier et lui confie le soin de régler les dépenses de ces dames, et de préparer les trois millions dus à l’Espagne. Le caissier, fort embarrassé, explique en aparté que les caisses sont vides par sa faute (« Ô mes amours, ô mes maîtresses… »). Falsacappa arrive avec ses brigands et lui réclame les trois millions. Le caissier tente de sauver les apparences – et son poste – en offrant à Falsacappa mille euros contre son silence. Outré d’avoir été devancé par un « confrère », Falsacappa refuse et le dénonce au prince. La véritable ambassade espagnole survient ; Gloria-Cassis accepte, lui, de se taire pour mille euros. Les brigands sont démasqués, mais le prince honore sa dette envers Fiorella en amnistiant toute la bande. Les brigands jurent qu’on ne les y reprendra plus : ils se feront honnêtes hommes, et ainsi n’auront plus à craindre le bruit des bottes des carabiniers…

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Sources

  • Programme du spectacle Oya Kephale « Les Brigands », mai 2023

 

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